

Cette communication a été enregistrée lors du colloque « Violences en contexte guerrier » qui s'est déroulé à Caen les 8 et 9 mars 2022, organisé par l'équipe de recherche HISTEMÉ.
Le projet Paraben, par sa contribution à une anthropologie des massacres et des violences de masse, a pour but d’interroger l’intemporalité des violences extrêmes dans la guerre et le rapport des sociétés à ce type de violence, pour offrir une réflexion collective inédite en France sur la pertinence ou non d’en référer au génocide dans l’étude des expériences grecques et romaines. Il s’agit d’inviter à replacer l’étude sur le temps long, dans une approche comparée et pluridisciplinaire, en vue d’une compréhension globale du phénomène.
Cette conférence questionne la pertinence de l’emploi du mot génocide à propos des exterminations pratiquées dans l’Antiquité gréco-romaine. Elle présente les principaux faits militaires régulièrement qualifiés comme tel, puis rappelle les analyses historiques disponibles dans les Genocide Studies, pour enfin récuser la qualification de génocide pour trois récits qui témoignent d’une radicalité hors norme : la guerre de Troie, la chute de Carthage et la guerre des Gaules de César.