

Anne-Marie Pailhès, maîtresse de conférences (HDR) études germaniques Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone (CEREG) Structure de recherche associée à la MRSH : ERLIS Date : 29/03/2018 Lieu : MRSH Caen Durée : 47:41 | ![]() |
Cette communication a été donnée dans le cadre du séminaire Organisation et réorganisation des espaces culturels : politiques et représentations de l'équipe de recherche sur les littératures, les imaginaires et les sociétés (ERLIS).
Anne-Marie PAILHÈS, germaniste, est maître de conférences HDR à l’Université Paris Nanterre. Spécialiste de l’histoire culturelle de la RDA et de l’Allemagne de l’Est depuis 1990, elle a publié récemment Jardins d’Allemagne, transferts, théories, imaginaires (avec Hildegard Haberl, Honoré Champion, 2014) et La contre-culture : genèses, circulations, pratiques, (avec Bernard Lacroix, Xavier Landrin et Caroline Rolland-Diamond, Paris, Syllepse, 2015), ainsi que des articles sur la culture alternative de l’Allemagne de l’Est, sur Rudolf Bahro et sur les jardins ouvriers est-allemands. Anne-Marie PAILHÈS est éditrice du carnet de recherches en ligne "Regards sur la RDA et l'Allemagne de l'Est".
Résumé de la communication
La chercheuse présente des expériences alternatives d’autosubsistance grâce à des jardins potagers, au sein de communautés créées en Allemagne de l’Est après la chute du Mur en 1990, en les replaçant dans le contexte plus large de ce qui serait un « retour à la terre » dans la culture alternative. Elle rappelle tout d’abord les expériences de communautés rurales qui ont existé en RFA dans les années 1970. Puis elle souligne les moyens spécifiques d’accès à la terre et à des espaces maraîchers en ex-RDA au cours des années 1990, après la réunification allemande et la privatisation des biens communs de la RDA. Enfin elle aborde les principes et les sources de l’autosuffisance au potager pour brosser finalement un portrait actuel de ces tentatives de « permaculture » au bout d’une vingtaine d’années d’existence. Ses recherches résultent d’un travail d’une dizaine d’années sur ces communautés de l’Est depuis 1990 et s’appuient sur des entretiens biographiques menés dans cinq d’entre elles entre 2006 et 2016 : Hof Ulenkrug (Mecklembourg, réseau Longo maï), Sieben Linden (Saxe-Anhalt), Lebenstraum Jahnishausen (Saxe), Klosterdorf ÖkoLea (Brandebourg) et Lebensgut Pommritz (Saxe).