

Stéphanie Sauget, maître de conférences en histoire Centre tourangeau d'hhistoire et d'études des sources Structure de recherche associée à la MRSH : Villes et sciences sociales Date : 01/12/2015 Lieu : MRSH Caen Durée : 50:43 | ![]() |
Cette communication a été prononcée dans le cadre du séminaire Villes et sciences sociales de la Maison de la Recheche en Sciences Humaines, séminaire intitulé pour l'année 2015-2016 Villes-monde et mondialisations urbaines.
Spécialiste du XIXe siècle, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Stéphanie Sauget est agrégée et docteure en histoire contemporaine. Elle est actuellement maître de conférences au département histoire de l’université François Rabelais de Tours. Ses recherches portent sur l'espace et plus exactement les lieux, considérés à la fois comme des révélateurs sociaux et culturels mais aussi comme des laboratoires et des matrices de représentations, de pratiques, de comportements. Sa thèse a été publiée en 2009 chez Tallandier sous le titre À la recherche des pas perdus. Une histoire des gares au XIXe siècle.
Résumé de la communication
Entre 1893 et 1937, circule dans la presse internationale, principalement en Europe, en Amérique du Nord et dans l’espace colonial britannique, un canard connu sous le nom de « légende de la Princesse russe » ou du « cercueil de verre », étudié dès 1895-6 comme une « légende contemporaine ». L’histoire est connue des folkloristes, des sociologues spécialistes des rumeurs et légendes urbaines, mais n’a pas retenu l’attention des historiens. Nous nous proposons d’enquêter sur la circulation médiatique de ce canular en essayant d’en pister l’origine, d’en reconstruire quelques itinéraires transnationaux (en 1893, en 1894-1896, en 1914) et de suggérer quelques explications pour comprendre cette large et longue diffusion dans l’espace et dans le temps. Cette présentation est le fruit d’un travail en cours qui ne se limitera pas à ce versant de l’analyse.