

Structure de recherche associée à la MRSH : OUEN Date : 03/07/2012 Lieu : MRSH Durée : 1:10:43 | ![]() |
Cette conférence a été donnée dans le cadre de l'école d'été intitulée "Les grands mouvements artistiques et la Normandie de 1820 à 1920" organisée par l'Office Universitaire d'Etudes Normandes à la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l'Université de Caen.
Laurence BROGNIEZ est professeur d'histoire littéraire (XIXe siècle) et de littérature comparée) à l'Université libre de Bruxelles.
Résumé de la conférence
Le paysage, au XIXe siècle, s'est hissé au sommet de la hiérarchie des genres picturaux, bouleversant de fond en comble le monde de l'art. Les écrivains ont accompagné, de diverses façons, cette révolution esthétique, enjeu de débats et de polémiques qui ont également eu un impact dans le champ de la littérature. Grâce à la peinture impressionniste, qui a donné au paysage ses lettres de noblesse, artistes et écrivains se sont confrontés à une nouvelle manière de voir et d'exprimer la réalité, amorçant dans le monde de l'art le tournant décisif de la modernité.
Genre mixte à la croisée de la peinture et de la littérature, la critique d'art s'est faite l'écho de cette rupture. Ce discours, qui a souvent constitué pour les écrivains le lieu d'une réflexion indirecte sur leur propre pratique en même temps qu'un laboratoire d'écriture, sera ici examiné à travers les écrits de trois écrivains normands : Jules Barbey d'Aurevilly, Guy de Maupassant et Octave Mirbeau.