

Auteur : Rémi Rouault Date : juillet 2011 Structure de recherche associée à la MRSH : ESO-Caen |
L'école de Meyries, commune de Chateau-Queyras (05)
Cette école d'un hameau d'altitude est désaffectée. La cour sert d'espace de stockage pour le matériel agricole, les remises sont devenues un entrepôt pour le matériel d'incendie d'un ensemble de gîtes ruraux. L'école du hameau a fermé, comme celles de beaucoup de petites communes rurales. Sa fermeture témoigne d'une évolution à la fois démographique et sociale. Le hameau permanent est devenu un hameau pour l'hébergement des touristes. Dans d'autres régions c'est le vieillissement des campagnes et donc la réduction de la population scolarisable qui est à l'origine de la disparition de l'école de la commune. Le phénomène est renforcé par la volonté administrative de regrouper les élèves des petites communes dans les écoles à plusieurs classes des regroupements pédagogiques, au chef-lieu communal ou cantonal. Comme de nombreux autres bâtiments publics (postes, gares...), les écoles sont transformées en salles de réunion ou de réception, en gîte ou en logement, quand elles ne deviennent pas, comme celle-là, une friche.
Le nombre d'écoles ne cesse de diminuer alors que la distance moyenne à parcourir augmente pour les enfants, dès l'entrée en maternelle. L'école primaire est de moins en moins l'école de la commune. Parmi les fractures scolaires, on compte désormais celle provoquée par l'abandon, le plus souvent contraint, de l'école par les municipalités.